Depuis le début de l’année, le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique, a confirmé 39 cas de Mpox (anciennement variole du singe) sur 788 cas suspectés, sans aucun décès, selon le Centre nigérian pour le contrôle et la prévention des maladies (NCDC).
Ces cas ont été recensés dans 33 des 36 États du pays. Malgré cette situation, le Nigeria a été relativement épargné par la mortalité liée au Mpox comparé à d’autres pays africains.
La recrudescence des cas de Mpox, notamment en Afrique centrale, a conduit l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à déclencher son niveau d’alerte le plus élevé à l’échelle internationale. À travers l’Afrique, plus de 38 000 cas ont été signalés depuis janvier 2022, entraînant 1 456 décès.
Le clade 1b, une nouvelle souche du virus, est particulièrement préoccupant en raison de son taux de mortalité plus élevé, estimé à 3,6 %. En République Démocratique du Congo (RDC), le pays le plus touché, au moins 548 décès ont été signalés depuis le début de l’année. Ce variant provoque des éruptions cutanées sur tout le corps, contrastant avec les souches précédentes qui se limitaient à des éruptions localisées.
Au Nigeria, cependant, les cas signalés sont principalement de type clade 2, une souche moins mortelle avec un taux de mortalité d’environ 0,1 %. Le pays a connu un pic de cas en 2022 avec 762 infections et 7 décès, avant de voir ce nombre chuter à 98 cas en 2023, dont deux décès.
Face à cette situation, le ministère de la Santé nigérian a renforcé les mesures de précaution, notamment en demandant aux voyageurs de remplir un formulaire avant leur arrivée dans le pays.