La route nationale numéro 1 reliant Kenge, chef-lieu de la province de Kwango, à Kinshasa, est jalonnée de plus de 10 barricades militaires, créant de nombreuses entraves pour les voyageurs. Cette situation préoccupante, mise en lumière par la société civile de Kwango, soulève des questions sur les pratiques des militaires en uniforme de la FARDC
Les voyageurs sur ce tronçon sont contraints de payer 1000 francs congolais à chaque barricade, malgré la possession d’une carte d’électeur servant d’identité provisoire. Selon Monsieur Kwengo, vice-président du cadre de concertation de la société civile du Kwango, cette situation est devenue intenable. “De Kenge à Kinshasa, on compte plus de 17 barricades. Le pays est agressé par le Rwanda, bien sûr, et des milices Mobondo opérant dans la région. mais nous pensons que ces barricades, présentes partout, sont une source de tracasserie,” a-t-il déclaré.
Les voyageurs doivent descendre à chaque barricade pour présenter leur carte d’électeur et payer 1000 francs congolais. Ceux qui ne possèdent pas de carte sont souvent tabassés. Monsieur Kwengo a précisé : “Vous avez une barricade à Kenge, après Kenge, Mission Lonzo, après Pont Kwango, après Kabuba, après Batshongo, avant Mbakana … partout. Nous avons demandé où va cet argent. Ce qui nous étonne, c’est que ceux qui n’ont pas la carte sont copieusement tabassés.”
La société civile de Kwango appelle à la suppression de ces barricades pour garantir la libre circulation des citoyens. Monsieur Kwengo a souligné : “Ce n’est plus un problème d’ordre sécuritaire. Nous demandons la suppression de ces barrières afin de garantir la libre circulation des citoyens.” Cette situation, selon lui, est une forme de corruption qui profite à ceux en charge des barrières.
La prolifération des barricades militaires entre Kenge et Kinshasa représente un obstacle majeur à la libre circulation des citoyens et met en lumière des pratiques de corruption au sein des forces de l’ordre. La société civile de Kwango appelle à des mesures urgentes pour éliminer ces barricades et garantir la sécurité et la liberté de mouvement des citoyens congolais.