La ministre d’État en charge de l’Éducation nationale, Raïssa Malu, a fermement décidé que “aucun acompte des frais scolaires ne doit être exigé avant la rentrée scolaire 2024-2025”. Cette décision, annoncée le 13 août 2024, fait partie d’une série de mesures visant à réformer le système éducatif congolais, souvent critiqué pour ses pratiques abusives.
Dans une circulaire adressée aux directeurs des provinces éducationnelles et aux responsables de l’éducation sur toute l’étendue du territoire national, la ministre a non seulement interdit la collecte anticipée des frais scolaires, mais a également accordé aux parents la liberté de choisir le lieu d’achat des fournitures scolaires, uniformes et tenues d’éducation physique. Cette liberté vise à mettre fin à la pratique imposée par certaines écoles d’exiger que ces articles soient achetés exclusivement dans leurs propres établissements, souvent à des prix exagérés.
La ministre Malu a également insisté sur la gratuité des inscriptions pour l’année scolaire à venir, rappelant que ces inscriptions doivent se faire conformément au calendrier scolaire. Une autre mesure importante est l’interdiction du paiement des frais scolaires en devises étrangères, une pratique courante qui alourdissait encore plus les charges financières des parents. Désormais, tant dans les écoles publiques que privées, tous les paiements devront être effectués en francs congolais.
En outre, la ministre a supprimé les tests et frais d’inscription pour les nouveaux élèves ainsi que les frais de réinscription pour les anciens. Elle a également précisé qu’aucun élève ne peut être exclu pour des raisons ethniques, raciales, religieuses ou en raison du non-paiement des frais scolaires, renforçant ainsi l’inclusivité dans le système éducatif.
Ces réformes visent à alléger le fardeau financier des familles congolaises et à garantir un accès équitable à l’éducation pour tous les enfants. La mise en œuvre stricte de ces directives est essentielle pour améliorer le climat éducatif en RDC et éliminer les abus qui ont longtemps pénalisé les parents et les élèves.