2 avril 1997, Mobutu nomme Etienne Tshisekedi Premier ministre, en remplacement de Kengo wa Dondo (destitué par le Parlement zaïrois 2 semaines plus tôt). Mais Tshisekedi sera limogé à son tour 1 semaine plus tard, puis remplacé par le Général Likulia Bolongo.
A ce moment-là, toute la partie est du pays était déjà sous contrôle de l’AFDL de Kabila. Kisangani, la ville forteresse, venait de tomber aussi depuis 2 semaines. Face à cette impasse, Mobutu demanda alors à l’Opposition de proposer un candidat au poste de Premier ministre.
Le 1er avril, à l’issue d’un mini congrès de l’Opposition, Etienne Tshisekedi fut désigné et proposé au Président Mobutu, qui accepta ce choix. Juste après sa nomination ce 2 avril, Etienne Tshisekedi annonça 3 mesures : (a) le rejet de l’Acte constitutionnel de transition et le retour au schéma de la CNS ; (b) la suppression du HCR-PT ainsi que (c) la reconduction de son ancienne équipe gouvernementale de 1993, tout en offrant six postes ministériels à l’AFDL. LD Kabila rejeta cette offre.
Tshisekedi ne sut changer la situation :
(a) 2 jours après sa nomination (4 avril 1997), la cité minière de Luena (extraction de charbon) tombait sous contrôle de l’AFDL ;
(b) Le 5 avril 1997, c’était la prise de Mbuji-Mayi (centre diamantifère et chef-lieu du Kasaï oriental
(c) 6 avril 1997, Kipushi, cité d’extraction de cobalt, tombait. Une partie des troupes de l’AFDL avait transité par la Zambie ;
(d) 7 avril 1997, Tenke Fungurume tombait en dépit de la présence de la 21è brigade parachutiste qui annonça d’ailleurs son ralliement à Kabila.
9 avril, soit 7 jours après sa nomination, Etienne Tshisekedi sera destitué, au motif que son gouvernement ne parvenait pas à maîtriser la situation. Il sera remplacé par le Général Likulia Bolongo (qui était Vice-PM et ministre de la Défense dans le dernier cabinet Kengo).
Le même jour (9 avril 1997), Mobutu proclama l’état d’urgence sur toute l’étendue du Zaïre, et l’interdiction des réunions politiques. Mais un mois après (17 mai), les éléments de l’AFDL investissaient Kinshasa, la capitale. C’était la fin des 32 ans de règne de Mobutu.