Détresse des Déplacés Internes en RDC : Entre Précarité et Manque de Soins, un Cri d’Alarme

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Détresse des Déplacés Internes en RDC : Entre Précarité et Manque de Soins, un Cri d'Alarme

Les déplacés internes qui ont fui les incursions des miliciens Mobondo en République Démocratique du Congo (RDC) entre mai et juillet 2024 sont aujourd’hui confrontés à une situation alarmante. Sans nourriture, sans accès aux soins de santé et dans une précarité extrême, ces déplacés vivent un véritable cauchemar, comme le révèle un récent rapport d’évaluation rapide multisectorielle, présenté par OICHA et les organisations humanitaires locales.

Selon ce rapport, plus de 62 000 personnes ont été forcées de quitter leurs foyers dans les groupements de Fabuilu et Kizia, situés dans le territoire de Bagata. Réparties entre différentes zones telles que Bagata, Beno, Manzasayi, et la zone de santé de Kikongo, ces populations vivent dans des conditions désastreuses. Si certains ont trouvé refuge dans des maisons d’accueil, d’autres, notamment les personnes âgées, les personnes vivant avec un handicap, les enfants en détresse, et les femmes enceintes, sont particulièrement vulnérables.

En effet, l’une des statistiques les plus choquantes est le revenu moyen des déplacés, qui s’élève à seulement 0,18 dollar par jour. Ce chiffre, dérisoire, est insuffisant pour couvrir les besoins de base, notamment la nourriture et les soins de santé. Le rapport met également en lumière la malnutrition aiguë qui sévit parmi les déplacés, aggravée par le manque de matériel médical et l’absence de professionnels de santé dans les centres de soins.

“Les conditions de vie sont extrêmement difficiles pour ces déplacés. Sans aide immédiate, la situation ne fera qu’empirer,” a déclaré un représentant d’une organisation humanitaire locale, mettant en lumière l’ampleur de la crise humanitaire qui se déroule dans la région.

Détresse des Déplacés Internes en RDC : Entre Précarité et Manque de Soins, un Cri d'Alarme

Cependant, alors que la rentrée scolaire approche, l’avenir des enfants déplacés est particulièrement préoccupant. Nombre d’entre eux risquent de ne pas pouvoir retourner à l’école en raison des difficultés économiques auxquelles leurs familles sont confrontées. “La rentrée sera un défi de taille pour ces enfants. Sans ressources, ils ne pourront ni s’équiper, ni se nourrir correctement,” a ajouté un membre de la société civile.

Face à cette situation critique, il est impératif que les autorités congolaises, avec l’appui des organisations internationales, prennent des mesures urgentes pour apporter une aide humanitaire adéquate à ces populations en détresse. Le rapport d’OICHA appelle à une mobilisation rapide pour éviter une catastrophe humanitaire de grande ampleur.

La crise des déplacés internes en RDC, exacerbée par les incursions des miliciens Mobondo, met en évidence la nécessité d’une intervention rapide et coordonnée. Sans une réponse adaptée, des milliers de vies continueront d’être menacées, aggravant encore la situation déjà précaire de ces populations vulnérables.

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