La Coalition Congo N’est Pas à Vendre (CNPAV) a émis de vives critiques concernant les déclarations du Président de l’Assemblée Nationale, l’Honorable Vital Kamerhe, sur les émoluments des députés nationaux. Selon le CNPAV, les propos de Kamerhe ne sont ni conformes à la loi des finances 2024 ni aux pratiques de paiement d’autres avantages aux parlementaires congolais.
Le CNPAV, qui surveille de près la question du train de vie des institutions publiques en RDC, a rappelé que la loi des finances 2024 fixe les émoluments mensuels d’un député national à 23,4 millions de FC, soit environ 9 361 USD. Ces montants n’incluent pas les autres avantages et primes dont bénéficient les députés nationaux.
Ces chiffres contredisent les déclarations de Vital Kamerhe faites le 15 juin 2024, où il affirmait que les députés percevaient 5 000 USD par mois (environ 14 millions de FC) et qu’ils ne demanderaient aucune augmentation dans les cinq prochaines années. Le CNPAV a souligné que pour réduire ces émoluments, il faudrait un collectif budgétaire, qui n’a pas encore été initié par le gouvernement ni voté par le parlement.
Martin Fayulu, un opposant politique éminent, a également dénoncé ce qu’il appelle des “mensonges” concernant les salaires des députés. “Affirmer que les députés de la précédente législature en RDC percevaient ‘tout avantage confondu’ 14 millions de francs congolais par mois est une pure contre-vérité. Ce montant correspond uniquement à la rubrique ‘Émoluments’. Il faut ajouter à cela les deux autres rubriques : ‘Avantages/Primes diverses’ et ‘Réserve Parlementaire’,” a-t-il déclaré. Fayulu a exigé une enquête sérieuse et des sanctions appropriées pour ceux qui propagent ces fausses informations.
Le CNPAV a également critiqué les menaces et intimidations proférées par Kamerhe à l’encontre des acteurs de la société civile qui surveillent les actions publiques. Ils ont rappelé que les entraves au travail des défenseurs des droits humains, des journalistes et des activistes se sont intensifiées, appelant le gouvernement à protéger ces acteurs et à garantir l’espace civique pour l’expression de toutes les opinions.