Le ministre congolais de la Justice, Constant Mutamba, a exprimé son intention de porter plainte contre le président rwandais Paul Kagame devant la Cour pénale internationale (CPI). Cette action s’inscrit dans une démarche visant à responsabiliser les acteurs présumés de la déstabilisation de la République Démocratique du Congo (RDC).
En février dernier, Mutamba avait adressé une lettre de treize pages à Karim Khan, le procureur de la CPI, annonçant son intention de déposer une plainte contre Kagame et Corneille Nangaa. Cette initiative, bien que n’ayant pas reçu le soutien final de la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, qui n’a pas signé l’ordre de mission, montre la détermination du ministre à chercher justice pour les actes présumés de déstabilisation perpétrés par les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda.
Mutamba a envoyé des équipes en éclaireur à La Haye, soulignant l’importance de cette action au nom du gouvernement congolais. En parallèle, il souhaite également retirer la nationalité congolaise aux citoyens rejoignant la rébellion du M23-RDF, une mesure qui pourrait renforcer les efforts de lutte contre l’insurrection armée et la trahison nationale.
Cette démarche survient dans un contexte de tensions croissantes entre la RDC et le Rwanda, avec des accusations mutuelles de soutien à des groupes rebelles. La plainte contre Kagame, si elle est officiellement déposée, pourrait marquer une escalade significative dans les relations diplomatiques entre les deux pays et attirer l’attention internationale sur la crise sécuritaire en cours dans la région.
La volonté de retirer la nationalité aux rebelles vise à dissuader la participation à des activités insurrectionnelles et à renforcer l’intégrité territoriale de la RDC. En cherchant à responsabiliser les instigateurs de la violence, le ministre Mutamba espère restaurer la paix et la sécurité dans les zones affectées par les conflits.
Le soutien de la communauté internationale sera crucial pour la réussite de ces initiatives, alors que la RDC continue de lutter contre les défis sécuritaires et humanitaires posés par les groupes armés opérant dans l’est du pays.