La trêve humanitaire de 15 jours, annoncée le 4 juillet par la Maison Blanche et prolongée de 15 jours supplémentaires, n’a pas véritablement apporté les bénéfices escomptés aux personnes déplacées internes dans le Nord-Kivu. À une semaine de la fin de cette prolongation, de nombreuses organisations humanitaires peinent à atteindre les bénéficiaires en raison de l’instabilité persistante.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a dû réduire ses interventions, notamment les distributions de nourriture dans les centres de santé traitant la malnutrition aiguë et modérée chez les enfants de moins de cinq ans et leurs mères. Claude Kalinga, chargé de communication au PAM, a expliqué que “la volatilité de la situation sécuritaire dans les zones de combats entre les FARDC et le M23 a contraint le PAM à suspendre ses distributions d’aide humanitaire”.
De plus, une partie des bénéficiaires enregistrés pour recevoir cette aide a dû se déplacer à nouveau, compliquant davantage la reprise des distributions. Kalinga a rappelé qu’au début de juillet, le personnel humanitaire avait été attaqué par des habitants du territoire de Lubero, ajoutant une couche d’incertitude sur la sécurité des organisations humanitaires dans la zone.
Malgré ces défis, le PAM continue de fournir des intrants nutritionnels aux centres de santé pour traiter et prévenir la malnutrition chez les enfants et les femmes enceintes ou allaitantes. Toutefois, la situation reste critique, et les efforts pour apporter une aide efficace aux déplacés internes doivent être intensifiés pour répondre aux besoins urgents de cette population vulnérable.