Aujourd’hui, le Tribunal de Grande Instance de Kinshasa/Gombe a rendu son verdict dans le procès très médiatisé des membres de la Force du Progrès, une affaire qui a tenu en haleine l’opinion publique. Au terme de ce procès, 17 personnes ont été condamnées à mort après avoir été reconnues coupables de plusieurs crimes graves, notamment l’association de malfaiteurs, tentatives de meurtres, vol qualifié, et l’utilisation d’enfants à des fins criminelles.
Le procès des membres de la Force du Progrès a débuté après leur arrestation dans une série d’opérations de la police dans divers quartiers de Kinshasa. Ces individus étaient accusés d’avoir formé une organisation criminelle responsable de plusieurs actes de violence à travers la ville.
En effet, le tribunal a été clair dans ses motifs de condamnation : “Les preuves apportées par l’accusation ont démontré sans l’ombre d’un doute l’implication directe de ces individus dans des activités criminelles organisées, menaçant la sécurité publique,” a déclaré le juge principal en énonçant la sentence.
Parmi les condamnés figure un bâtonnier, un avocat de renom, qui a été condamné à deux ans de prison pour destruction méchante.
Il est inacceptable qu’un membre du barreau, chargé de défendre la loi, se retrouve impliqué dans des actes aussi répréhensibles
En parallèle, le tribunal a également acquitté une cinquantaine d’individus, estimant que les preuves à leur encontre étaient insuffisantes pour justifier une condamnation. Ces personnes, dont certaines étaient accusées d’avoir participé à des activités de la Force du Progrès, ont été libérées immédiatement.
“Nous sommes soulagés que la justice ait pris en compte les éléments en notre faveur. Cet acquittement montre que la vérité finit toujours par triompher,” a déclaré l’un des avocats de la défense.
Ce verdict a suscité des réactions diverses. D’un côté, beaucoup saluent la fermeté de la justice, y voyant un message fort contre l’impunité et la criminalité organisée. “Ces condamnations à mort sont un avertissement pour tous ceux qui pensent qu’ils peuvent agir au-dessus des lois,” a affirmé un représentant de la société civile.
Cependant, des organisations de défense des droits de l’homme ont exprimé leur inquiétude concernant l’utilisation de la peine de mort, surtout dans un contexte où le système judiciaire est parfois critiqué pour ses manquements. “La peine de mort est une sanction irréversible, et nous devons être absolument certains que la justice est rendue de manière équitable et impartiale,” a déclaré un militant des droits humains.
Le procès des membres de la Force du Progrès se termine sur un verdict qui, reflète la détermination des autorités congolaises à lutter contre la criminalité organisée. Alors que les condamnés attendent les éventuels appels.