...

Colère et protestation de deux opposants congolais au Conseil des droits de l’homme de l’ONU à Genève, Franc Diongo et Jean Claude Mvuemba

Partager

Colère et protestation de deux opposants congolais au Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève, Franc Diongo et Jean Claude Mvuemba
Colère et protestation de deux opposants congolais au Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève, Franc Diongo et Jean Claude Mvuemba

Lors d’une session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève, les opposants politiques congolais, Franck Diongo et Jean-Claude Mvuemba, ont perturbé les débats avant de quitter brutalement la réunion. Privés de la parole, ils se sont levés pour dénoncer les violations des droits de l’homme en République Démocratique du Congo (RDC), notamment en lien avec les récents décès lors de la tentative d’évasion à la prison centrale de Makala à Kinshasa.

“Nous avons claqué la porte tout simplement parce qu’ils ont refusé le débat”, a déclaré Franck Diongo à la presse après avoir quitté la salle. “Le gouvernement congolais a parlé, les Nations unies ont parlé, et même le gouvernement belge a pris la parole, mais il n’y a eu aucun débat. Le gouvernement de la RDC est venu ici mentir sur les violations des droits de l’homme. Ils savaient que des personnalités allaient les contredire, donc ils ont tout fait pour éviter un débat”.

Colère et protestation de deux opposants congolais au Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève, Franc Diongo et Jean Claude Mvuemba
Colère et protestation de deux opposants congolais au Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève, Franc Diongo et Jean Claude Mvuemba

En effet, Franc Diongo a également exprimé son indignation face à ce qu’il considère comme une absence de pluralité au sein des discussions du Conseil des droits de l’homme : “Comment peut-on laisser un seul son de cloche aux Nations unies ? Des Congolais ont été tués à la prison centrale de Makala, et personne ne veut en parler. C’est la banalisation des vies humaines“. Il a ajouté que, face à ce silence, ils allaient utiliser d’autres canaux pour faire passer leur message, promettant d’écrire directement au secrétaire général des Nations unies et au Haut-Commissaire des droits de l’homme pour dénoncer la situation.

Colère et protestation de deux opposants congolais au Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève, Franc Diongo et Jean Claude Mvuemba
Colère et protestation de deux opposants congolais au Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève, Franc Diongo et Jean Claude Mvuemba

Cependant, Jean-Claude Mvuemba a, quant à lui, fustigé les propos tenus par le gouvernement congolais lors de la réunion. Ce que le gouvernement de la RDC a dit ici n’est que mensonge“, a-t-il lancé. Il a également pointé du doigt l’accord de dédommagement entre la RDC et l’Ouganda, affirmant que sur les 300 millions de dollars négociés, l’Ouganda n’a versé que 65 millions, mais que cet argent reste introuvable. “Nous ne savons pas où est cet argent. Le président Félix Tshisekedi n’a pas le courage de rompre les relations diplomatiques avec le Rwanda malgré les agressions et les violences”, a-t-il ajouté.

La protestation des deux opposants intervient alors que la RDC fait face à des critiques croissantes concernant la gestion des droits de l’homme, notamment en relation avec les récentes violences dans les prisons et les tensions persistantes dans l’est du pays.

La session du Conseil des droits de l’homme, qui avait pour objectif de discuter de la situation des droits en RDC, a donc pris une tournure inattendue avec cette manifestation de colère, marquant ainsi une fracture dans le discours officiel et mettant en lumière les tensions politiques au sein du pays.

Facebook Comments Box

Partager
Seraphinite AcceleratorOptimized by Seraphinite Accelerator
Turns on site high speed to be attractive for people and search engines.