Au Nord-Kivu, 25 militaires de la Force armée de la République Démocratique du Congo (FARDC) ont été condamnés à la peine de mort le mercredi 3 juillet. Ils sont accusés de fuite devant l’ennemi, de dissipation de munitions de guerre, de violation des consignes et de vol. Ces soldats ont été présentés au juge du tribunal militaire de garnison à Butembo pour un procès en flagrant délit.
L’avocat de la défense a exprimé son intention de faire appel de la décision du tribunal. En plus des charges retenues contre eux, certains de ces militaires sont également accusés par la population et la société civile locale d’avoir pillé les biens des villageois.
De plus, parmi les accusés, quatre femmes ont été acquittées faute de preuves, comme l’a précisé l’avocat de la défense.
Cette affaire met en lumière les défis auxquels est confrontée la justice militaire en République Démocratique du Congo, ainsi que les tensions entre les forces armées et les communautés locales. En effet, les accusations de pillage par la population locale illustrent la méfiance et les conflits persistants dans cette région instable.
Par ailleurs, le recours à la peine de mort dans ce contexte suscite des débats sur la sévérité des peines et le respect des droits de l’homme, soulignant la complexité des questions de justice et de sécurité en temps de conflit. Les prochaines étapes de cette affaire seront suivies de près, en particulier l’appel annoncé par la défense, qui pourrait influencer le verdict final et avoir des répercussions sur la perception de l’armée dans la région.