Alors que l’insécurité continue de sévir à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), l’espoir d’un accord de paix durable est à nouveau ravivé par la tenue de la 3e réunion ministérielle dans le cadre du processus de Luanda. Cette réunion, qui se déroule actuellement à Luanda, en Angola, est organisée sous la médiation du président angolais João Lourenço. Les ministres des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda participent à cette rencontre cruciale, où les attentes sont élevées quant à l’issue des discussions.
Pour certains observateurs, cette réunion pourrait sembler être “une rencontre de trop”, un énième effort dans une série de tentatives de résolution du conflit qui n’ont pas encore apporté la paix tant espérée. Cependant, Bertin Mombozi, ancien président de la commission Défense et Sécurité de l’Assemblée nationale, se montre plus optimiste. Selon lui, cette rencontre marque un tournant dans les relations entre la RDC et le Rwanda, malgré les défis persistants.
En effet, il y a des avancées très significatives pour nous, Congolais. Ce conflit, mené par les rebelles du M23 soutenus par le Rwanda, a longtemps été sujet à de nombreux débats. Mais aujourd’hui, il n’y a plus de débat lorsque nous négocions avec le Rwanda, car il est désormais clair pour tout le monde que c’est le Rwanda qui nous agresse, a déclaré Bertin Mombozi.
Il a également insisté sur la nécessité d’une sincérité accrue de la part des autorités rwandaises, qui continuent de nier toute implication dans l’agression de la RDC à travers le M23. Pour lui, la crédibilité et la durabilité de tout accord de paix dépendront de la sincérité des engagements pris lors de cette réunion. “Il faudra que nous puissions nous assurer que nous ne nous retrouverons pas face à une situation qui pourrait se répéter,” a-t-il ajouté.
Les discussions en cours à Luanda visent à trouver des résolutions qui seront respectées par toutes les parties impliquées. La communauté internationale observe de près cette rencontre, espérant que les décisions prises mèneront à une paix durable dans une région marquée par des décennies de conflits. Toutefois, comme le souligne Mombozi, il est essentiel que le M23 ne prétende plus être indépendant du Rwanda, mais que la vérité sur leur lien soit pleinement reconnue et traitée dans le cadre des négociations.
Cette réunion ministérielle à Luanda représente une nouvelle lueur d’espoir pour la paix à l’Est de la RDC. Néanmoins, la route vers une résolution définitive reste semée d’embûches, et seul le respect des engagements pris pourra garantir une paix durable. Les yeux du monde entier sont désormais tournés vers Luanda, dans l’attente d’une issue positive pour la région des Grands Lacs.