Les conseillers communaux de la République Démocratique du Congo (RDC) continuent de faire entendre leur voix pour que leurs conditions de travail et leurs droits soient respectés. Face à la persistance de l’inaction de la part des autorités, ils ont annoncé une série de manifestations pacifiques à travers toutes les grandes villes du pays ce lundi le 2 septembre 2024. Cette mobilisation vise à exiger le paiement de leurs émoluments, les frais d’installation, ainsi que les frais de fonctionnement, qui sont restés impayés.
La situation des conseillers communaux en RDC est devenue critique, et la frustration monte parmi ces élus locaux. Willy Nzembela, le coordonnateur du collectif des conseillers communaux de la RDC, a souligné l’importance de cette démarche pour attirer l’attention des autorités compétentes. “Nous ne pouvons plus continuer à travailler sans être rémunérés, et nos conditions de travail doivent impérativement changer,” a-t-il déclaré.
En effet, les conseillers communaux exigent également la tenue des élections des bourgmestres et des conseillers urbains, un sujet qui reste en suspens malgré les nombreuses promesses faites par le gouvernement. Selon Nzembela, cette question est devenue une priorité pour les conseillers, car elle impacte directement la gouvernance locale et la gestion des communes.
Cependant, tous les gouverneurs des 26 provinces de la RDC ont été informés de la tenue de cette manifestation. En province, les conseillers communaux commenceront leur marche depuis leurs maisons communales respectives pour converger vers le secrétariat exécutif provincial de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). À Kinshasa, la capitale, cinq points de rencontre ont été définis, et les manifestants marcheront ensemble vers le cabinet de la Première Ministre, chef du gouvernement Judith Suminwa Tuluka où ils prévoient de passer la nuit pendant trois jours, jusqu’à ce qu’une solution soit trouvée.
“Nous n’abandonnerons pas tant que nos revendications ne seront pas satisfaites. Nous sommes déterminés à obtenir ce qui nous revient de droit,” a ajouté Nzembela. Les conseillers communaux espèrent que cette mobilisation pacifique fera pression sur les autorités pour qu’elles répondent enfin à leurs demandes.
Le gouvernement est désormais face à une situation qui pourrait prendre de l’ampleur si les revendications des conseillers ne sont pas rapidement prises en compte. Les prochains jours seront décisifs pour savoir si un dialogue s’ouvrira ou si la contestation prendra une nouvelle dimension dans tout le pays.