L’Ethiopie lance la production d’électricité du grand barrage sur le Nil, l’ouvrage hydraulique le plus grand jamais construit en Afrique. Lancement de la production d’électricité au grand barrage de la Renaissance. Pour l’occasion, le Premier ministre éthiopien Abiy, ainsi que plusieurs autres représentants ont visité la station de production.
Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a coupé du ruban, inauguré en grande pompe le lancement de la production d’électricité du barrage de la Renaissance. Il aura fallu 10 ans de travaux pour que l’ouvrage hydraulique le plus grand jamais construit en Afrique, haut de 145 M et long de 1,8 Km, soit fonctionnel.
En cause, d’abord, des difficultés de financement. Les Éthiopiens ont dû mettre la main au portefeuille pour financer l’infrastructure. C’est une nouvelle étape de franchie pour l’Éthiopie, qui mène depuis plus de 10 ans le plus grand projet hydroélectrique d’Afrique, pour un coût estimé à plus de 4 milliards de dollars.
Fierté nationale pour l’Éthiopie ce barrage sème la discorde avec l’Égypte et le Soudan depuis le lancement du projet en 2011. Il puise ses ressources dans le Nil Bleu, principal affluent du Nil, dont les 2 pays sont tributaires pour leurs ressources en eau.
Le Caire, qui a annoncé en janvier être passé sous le seuil de pauvreté hydrique, refuse que l’Éthiopien remplisse le barrage trop vite et menacent régulièrement d’intervenir militairement. Comment l’ONU, saisi l’été dernier, avait recommandé que des discussions diplomatiques se poursuivent entre les 3 pays. Mais cela n’a pas empêché l’Ethiopie de lancer la 2e phase du remplissage en juillet, habille Ahmed, qui promet de vendre l’énergie produite à prix coûtant. Assez voisin affirme que le barrage profitera au développement économique de toute la région. L’édifice devrait doubler la production d’électricité de l’Ethiopie dans les années à venir.
Pour rappeler, le barrage suscite la controverse chez les pays voisins dépendants d’une île n’ayant pas trouvé d’accord sur son fonctionnement. Les discussions menées avec l’aide de l’Union africaine n’ayant pas permis d’aboutir à un arrangement. Une 2e détresse turbine devrait être mise en service dans les prochains mois et le projet devrait arriver à son terme en 2024.