La province de Maï-Ndombe est une fois de plus frappée par la tragédie. Près de 100 personnes sont portées disparues un naufrage survenu dans la nuit du dimanche à lundi sur la rivière Lukeni, dans le territoire de Kutu. Selon un bilan provisoire livré par l’administrateur du territoire, cinq corps sans vie ont été retrouvés, tandis que la société civile signale 43 rescapés.
D’après les premiers éléments d’information, l’embarcation, une baleinière en provenance d’Oswe, transportait environ 300 passagers. Elle était arrivée à Tolo vers 18h, avant de poursuivre sa route en direction de Niuki. Le drame s’est produit aux environs de 19h, à hauteur du village de Madjuku, lorsque la baleinière a heurté un tronc d’arbre immergé, provoquant son renversement.
En effet, les autorités locales, ainsi que la société civile, pointent du doigt les causes récurrentes de ces tragédies fluviales : la surcharge des embarcations et la navigation nocturne. “Il est impératif que nous disposions d’embarcations sécurisées et adaptées, comme prévu dans les programmes d’action,” a déclaré membre de la société civile.
Cependant, ce naufrage fait tristement écho à celui survenu en juin dernier sur la rivière Kwango, dans le territoire de Bolobo, qui avait coûté la vie à 20 personnes. Les enquêtes sont en cours pour déterminer les responsabilités exactes dans ce nouvel accident. Toutefois, ces tragédies soulèvent des questions pressantes sur la sécurité de la navigation fluviale en RDC.
“L’heure est à la vigilance. Il est inacceptable que de telles tragédies se répètent sans que des mesures concrètes soient mises en œuvre,” a ajouté membre de la société civil.
En attendant les résultats des enquêtes, les autorités locales, soutenues par la société civile, appellent à un renforcement des contrôles sur les embarcations et à une réglementation stricte pour prévenir d’autres drames sur les voies fluviales du pays.