Depuis quelques jours, un climat de tension semble s’être installé entre le ministre de la Justice et Garde des Sceaux de la République Démocratique du Congo (RDC), Constant Mutamba, et les magistrats. Cette situation a pris de l’ampleur lorsque les syndicats de magistrats ont exposé publiquement les réalités difficiles et les conditions précaires dans lesquelles ils exercent leur métier. Les menaces et les sanctions annoncées par le ministre ont également alimenté cette crise.
En réponse à ces accusations, le ministre Constant Mutamba a tenu à clarifier sa vision lors d’une causerie morale devant les agents et cadres de son département. Il a fermement déclaré : “Je ne combats pas les magistrats, mais plutôt les réseaux mafieux qui gangrènent notre système judiciaire.” Il a également ajouté : “Notre justice est malade, comme l’a souligné le Président de la République. Les spoliations à Kinshasa et dans l’ensemble du pays sont souvent l’œuvre de magistrats et d’avocats véreux.”
En effet, le ministre Mutamba a insisté sur le fait qu’il n’a aucune intention de reculer face à ces défis, affirmant qu’il est déterminé à poursuivre la lutte contre ces pratiques illégales. “Je ne reculerai jamais. Je veux traquer ces réseaux mafieux jusqu’au dernier souffle. Ils ont tenté de m’intégrer dans leur mafia, mais je leur ai dit que l’heure a sonné pour changer les choses dans ce pays,” a-t-il déclaré avec fermeté.
Il a également précisé qu’il ne s’oppose pas aux magistrats en tant que tels, mais uniquement à ceux qui sont impliqués dans des activités mafieuses. “Si un magistrat ou un avocat est mafieux, alors il me trouvera sur son chemin,” a-t-il averti.
Cependant, les déclarations interviennent dans un contexte où les syndicats de magistrats avaient déjà manifesté leur mécontentement face à ce qu’ils perçoivent comme une ingérence et des menaces contre l’indépendance de la justice. Pour les magistrats, il est essentiel de rappeler que leur rôle est de faire respecter la loi et d’assurer une justice équitable, loin de toute pression politique ou administrative.
Cette situation met en lumière les défis auxquels le système judiciaire congolais est confronté, avec des accusations de corruption et de mauvaise gestion qui pèsent sur certains de ses membres. Le ministre de la Justice, Constant Mutamba, semble déterminé à mener à bien cette réforme, malgré les résistances et les critiques qu’il pourrait rencontrer en chemin.