La situation sur le lac Édouard, situé à la frontière entre la République Démocratique du Congo (RDC) et l’Ouganda, devient de plus en plus préoccupante. Une vingtaine de pécheurs congolaises ont été récemment arrêtées par la marine ougandaise, accentuant les tensions dans la région. Selon la société civile, les pêcheurs congolais sont fréquemment arrêtés de manière irrégulière par les forces de sécurité ougandaises, profitant de l’absence de la force navale congolaise.
Delphin Malekani, président de la société civile de Kiavinionge, a dénoncé ces arrestations répétées, affirmant : “Nous avons subi des arrestations de nos pêcheurs par la marine ougandaise. Jusqu’à présent, il n’y a eu aucune démarche pour résoudre cette situation. Nos pêcheurs sont retenus en Ouganda, et nous demandons au gouvernement congolais de clarifier la frontière entre la RDC et l’Ouganda sur le lac”. Delphin Malekani insiste sur le fait que cette situation perdure depuis plusieurs mois, sans aucune intervention des autorités congolaises pour protéger leurs citoyens.
En effet, la société civile recommande une clarification urgente de la frontière liquide entre la RDC et l’Ouganda. L’absence de délimitation précise crée des conflits récurrents, les pêcheurs congolais étant souvent accusés de franchir la frontière sans le savoir. Delphin Malekani a déclaré : “Il est impératif de définir clairement les limites sur le lac pour éviter ces arrestations injustifiées et protéger nos pêcheurs”.
Ce pendant, il est essentiel de lutter contre la pêche illicite qui se déroule sur le lac Édouard. La société civile accuse certains services de l’État congolais d’être corrompus et de faciliter cette pêche illégale. Delphin Malekani a ajouté : “Certains services de l’État, censés surveiller le lac, sont les premiers corrupteurs qui commanditent la pêche illicite du côté congolais”. Cette double problématique d’arrestations arbitraires et de pêche illégale aggrave la situation des pêcheurs congolais.
Néanmoins, depuis le mois de mars, la situation s’est considérablement détériorée. On dénombre déjà 27 pirogues congolaises arrêtées du côté ougandais, ainsi que 127 hors-bord et 37 pêcheurs retenus en Ouganda. Ces chiffres montrent l’ampleur du problème et la nécessité d’une intervention rapide des autorités congolaises pour protéger leurs citoyens et leurs moyens de subsistance.
La société civile appelle donc le gouvernement congolais à agir rapidement pour clarifier la frontière et lutter contre la pêche illicite. La protection des pêcheurs congolais doit devenir une priorité pour éviter que ces arrestations ne se multiplient et que la situation sur le lac Édouard ne dégénère davantage. Delphin Malekani a conclu : “Nous demandons au gouvernement de prendre des mesures immédiates pour clarifier la frontière et protéger nos pêcheurs contre les arrestations injustifiées et la pêche illicite”.
La situation sur le lac Édouard nécessite une intervention urgente des autorités congolaises pour protéger les pêcheurs et clarifier la frontière avec l’Ouganda. Une collaboration entre les deux pays est essentielle pour assurer la sécurité et la justice dans cette région.
