En Afrique du Sud, des Congolais et d’autres étrangers sont victimes d’une vague de violence xénophobe perpétrée par des gangs locaux, appelés “DouDoula”. Profitant de l’opération d’identification lancée par le gouvernement sud-africain pour des étrangers en situation irrégulière, ces groupes ciblent les immigrants, notamment les Congolais, les agressant et parfois les tuant. Ces actes de violence inquiètent profondément la communauté congolaise en Afrique du Sud, qui déplore l’absence de réaction officielle de l’ambassade de la RDC à Pretoria.
Un Congolais vivant sur place a témoigné de la situation inquiétante : “Nous sommes traumatisés par ce qui se passe. À Durban, par exemple, des gens sont tués simplement parce qu’ils sont étrangers. Jusqu’à présent, aucune communication n’a été faite par l’ambassade ni par le ministère des Affaires étrangères. Nous vivons dans la peur au quotidien.”
En effet, les témoignages rapportent que les gangs DouDoula ne se limitent pas à identifier les personnes en situation irrégulière. Ils agressent également ceux qui, bien qu’en règle, ne maîtrisent pas les langues locales. “Même si tu as tes papiers en ordre, ils peuvent te les arracher sans raison valable, simplement parce que tu es un étranger.”
Cette montée de la xénophobie a déclenché une vague de condamnations au sein de la communauté congolaise en Afrique du Sud. De nombreux expatriés congolais expriment leur frustration face au silence persistant de leur représentation diplomatique. Certains appellent même à une intervention directe du ministre des Affaires étrangères de la RDC pour mettre fin à ces exactions et protéger leurs ressortissants.
Cependant, la xénophobie en Afrique du Sud n’est pas nouvelle, mais la violence orchestrée par les gangs DouDoula représente une nouvelle menace pour les Africains résidant dans ce pays, renforçant un climat d’insécurité généralisé. Alors que le gouvernement sud-africain poursuit ses efforts d’identification, la communauté internationale, et en particulier la RDC, est attendue pour réagir fermement à ces abus et garantir la sécurité de ses citoyens.
Sans une intervention rapide et appropriée des autorités congolaises et sud-africaines, ces tensions risquent de s’aggraver, avec des conséquences dévastatrices pour les communautés immigrées vivant en Afrique du Sud.