La République Démocratique du Congo (RDC), traditionnellement exportatrice d’électricité, se voit désormais contrainte d’importer cette ressource pour satisfaire la demande croissante des entreprises minières. Cette situation a été confirmée par le ministre de l’Hydraulique lors d’un point de presse conjoint avec le ministre de la Communication
Le ministre de l’Hydraulique a expliqué que la RDC, malgré son potentiel hydroélectrique immense, n’est actuellement pas en mesure de répondre à la demande intérieure croissante, particulièrement celle des entreprises minières. “Nous avons toujours été fiers de notre capacité à exporter de l’électricité, mais aujourd’hui, nous devons importer pour répondre aux besoins spécifiques des entreprises minières,” a-t-il déclaré.
En effet, cette dépendance croissante à l’importation d’électricité pose des défis significatifs pour le pays. Les entreprises minières, essentielles à l’économie congolaise, nécessitent une fourniture d’énergie stable et fiable pour leurs opérations. Le ministre a souligné : “Les entreprises minières sont le pilier de notre économie. Leur demande en électricité est exponentielle, et nous devons nous adapter pour soutenir leur croissance.”
Pour pallier cette situation, le gouvernement congolais envisage plusieurs stratégies à long terme. Parmi celles-ci, l’accélération des projets hydroélectriques, l’investissement dans les énergies renouvelables et l’amélioration de l’efficacité énergétique. “Notre objectif est de réduire notre dépendance à l’importation en développant nos capacités internes. Cela inclut la construction de nouvelles centrales hydroélectriques et la promotion de l’énergie solaire et éolienne,” a indiqué le ministre.
L’importation d’électricité a des implications économiques importantes. Le coût de l’importation peut être élevé et pourrait affecter les tarifs de l’électricité pour les consommateurs. Le ministre de la Communication a ajouté : “Nous devons trouver un équilibre entre répondre aux besoins des entreprises et protéger les intérêts des consommateurs. Cela nécessite une politique énergétique cohérente et des investissements judicieux.”
La RDC fait face à un tournant crucial dans sa politique énergétique. Le gouvernement doit naviguer entre la nécessité de soutenir l’industrie minière et l’impératif de développer des solutions énergétiques durables et autonomes pour le futur.
