À seulement 48 heures de l’élection des membres du bureau définitif du Sénat en République Démocratique du Congo (RDC), l’Union Sacrée, la plateforme politique du Président Félix Tshisekedi, semble plus que jamais divisée. L’absence de consensus au sein de cette coalition soulève des questions cruciales sur l’avenir de la chambre haute du Parlement.
Trois candidats, tous issus de l’Union Sacrée, se disputent la présidence du Sénat. Michel Sama Lukonde, ancien Premier ministre et candidat indépendant, Jonas Mukamba, représentant du groupement politique FPAI, et Idris Mangala, candidat de l’UDPS, se présentent comme les principaux prétendants au poste. Cette situation crée une incertitude quant à la direction que prendra le Sénat dans les prochains jours.
En effet, selon plusieurs observateurs, cette dispersion des forces au sein de la coalition présidentielle pourrait affaiblir la cohésion et la capacité de l’Union Sacrée à maintenir le contrôle de l’institution parlementaire. Un cadre du parti a confié : “Nous risquons de nous retrouver dans une situation où l’Union Sacrée perdra son unité, ce qui pourrait compromettre notre capacité à réaliser les réformes promises par le Président Félix Tshisekedi.”
Le calendrier électoral fixe la date de l’élection au samedi 10 août 2024. Cependant, à l’approche de cette échéance, l’incapacité de la coalition à présenter un ticket unique laisse présager une bataille électorale intense et potentiellement déstabilisante. Les analystes politiques estiment que l’issue de cette élection pourrait redéfinir les équilibres au sein de l’Union Sacrée et influencer l’efficacité de la législature à venir.
Cependant, un sénateur, sous couvert d’anonymat, a déclaré : “Il est impératif que l’Union Sacrée trouve un terrain d’entente avant l’élection. Si nous restons divisés, nous risquons de donner raison à l’opposition, ce qui serait un échec pour notre projet politique.”
L’incertitude qui plane sur l’élection du bureau définitif du Sénat en RDC met en lumière les tensions internes au sein de l’Union Sacrée. À quelques heures du scrutin, l’absence de consensus pourrait non seulement affaiblir la coalition présidentielle, mais aussi compromettre la stabilité politique dans la chambre haute du Parlement. Les yeux sont rivés sur le 10 août, une date qui pourrait marquer un tournant pour la majorité présidentielle et, par extension, pour l’avenir politique du pays.