Le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani, et l’ambassadrice des États-Unis, Lucy Tamlyn, ont récemment souligné l’importance d’implémenter un dispositif de police pour remplacer la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation du Congo (MONUSCO) dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Cette initiative vise à renforcer la sécurité dans les zones où l’insécurité est endémique.
Lors de leurs discussions le mardi 2 juillet 2024, Jacquemain Shabani et Lucy Tamlyn ont convenu que la mise en place d’un dispositif de police efficace et fiable est essentielle pour répondre aux besoins de sécurité des populations locales après le retrait de la MONUSCO. L’ambassadrice américaine a précisé que cette mesure répond aux attentes du peuple congolais, qui désire avant tout la sécurité. « Nous avons parlé de l’importance d’avoir un dispositif de police pour remplacer la MONUSCO et nous étions tous deux totalement d’accord que ce que la population veut, c’est la présence de la sécurité », a-t-elle déclaré.
Ce retrait de la MONUSCO, qui a commencé par la fermeture de son bureau à Bukavu le 25 juin dernier, marque la fin de la première phase de son désengagement du pays. La mission onusienne a fermé ou transféré plusieurs bases opérationnelles aux forces armées congolaises (FARDC) dans le Sud-Kivu, y compris les sites de Baraka, Bukavu, Bunyakiri, Kamanyola, Kavumu, Rutemba et Sange.
Les autorités congolaises ont demandé ce retrait, arguant que la présence des Casques bleus n’a pas réussi à protéger efficacement les civils contre les groupes armés au cours des 25 dernières années. Ce sentiment est partagé par la population locale, qui a exprimé son mécontentement à travers des manifestations, parfois violentes, exigeant le départ de la MONUSCO du Nord-Kivu et de l’Ituri.
Le retrait de la MONUSCO symbolise la fin d’une présence de 25 ans de l’ONU en RDC, ouvrant un nouveau chapitre pour la gestion de la sécurité intérieure du pays. La transition vers un dispositif de police nationale vise à offrir une solution plus pérenne et adaptée aux défis sécuritaires spécifiques de la région.
Le gouvernement congolais, avec le soutien des États-Unis, s’engage donc à mettre en place ce dispositif de police pour assurer la sécurité et la stabilité à long terme dans l’Est de la RDC, tout en respectant les attentes de la population pour une paix durable.
La mise en place d’un dispositif de police national pour remplacer la MONUSCO est un pas crucial vers la stabilisation de l’Est de la RDC. Ce changement vise à renforcer la sécurité et la paix durable dans la région, répondant ainsi aux aspirations de la population congolaise.